Rencontrez Judi Farkas

18.10.2019

Pour un architecte, la créativité ne se limite pas au design, à l’architecture ou à un geste de conception ; elle s’intègre dans chacune des tâches quotidiennes de son travail. Pour Judi Farkas, architecte associée, la créativité est omniprésente dans son approche du travail d’équipe. Impliquée d’entrée de jeu dans l’élaboration d’une vue d’ensemble de projets variés, elle sait puiser dans ses expériences passées et tirer le meilleur de ses collaborateurs afin de créer des environnements captivants.

Judi possède ce don qui permet de motiver les équipes et celles-ci le lui rendent bien. Et la force tirée des efforts d’équipe permet la réalisation des plus beaux concepts. « Ma passion pour mon métier me permet, encore après toutes ces années, d’entrer au bureau avec la même énergie et fébrilité qu’au jour un. Bien que chaque journée apporte son lot de défis et d’accomplissements, les sources d’inspiration sont multiples. Mon but est de partager ce sentiment avec mes collègues. »

La collaboration est pour elle une manière de constamment se réinventer. Curieuse, elle essaie de trouver le potentiel créatif ou le petit élément qui apportera à un nouveau projet quelque chose d’original, de plus fonctionnel, efficace ou logique.Cette envie d’apprendre et de partager est quelque chose qui caractérise l’approche de Judi.

Q&A avec Judi Farkas

Q. Quel a été votre déclic en architecture ?

JF. Pendant l’école secondaire, j’ai eu la chance de visiter plusieurs grandes villes nord-américaines lors de voyages culturels. Toujours avec ma caméra sous le bras, je prenais des tonnes de photos pour avoir en mémoire les images de mon passage dans ces villes. Quelques années plus tard, en regardant mes photos, j’ai remarqué que le sujet de celles-ci était toujours des bâtiments et des aménagements urbains plutôt que des gens ou des événements. Mon regard se posait naturellement sur les formes, sur le bâti. Cette découverte m’a amené à explorer mon intérêt pour l’architecture, un intérêt qui a résulté en mon choix professionnel.

Q. Quelle est votre vision d’une architecture idéale ?

JF. Une architecture dans laquelle l’utilisateur se sent à l’aise tout de suite. Un espace qui, par son unicité et son innovation, propose à son habitant une expérience qui influe sur son quotidien. Elle doit aussi proposer à ses utilisateurs une dose de surprise, quelque chose qui dépasse leurs attentes.

Q. Quel est le projet le plus marquant que vous ayez réalisé chez LemayMichaud ?

JF. C’est une question difficile, car tous les projets ont leurs aspects mémorables. Je pense, cependant, que le projet « OSM : La Musique aux enfants » est celui qui m’a le plus marqué ces dernières années. De A à Z, l’expérience a été à la fois enrichissante et stimulante. D’une part, pour la grandeur du programme qu’on a aidé à implanter. D’autre part, pour l’intensité de la collaboration vécue, qui a rassemblé des professionnels qui ont offert leurs services aux bénéfices des enfants. En plus d’une expérience collective hors du commun, ce projet m’aura permis de faire une petite différence dans la vie de plusieurs enfants.

Q. Comment arrivez-vous à créer des univers de travail stimulants ?

JF. Lorsqu’il y a collaboration et qu’elle est bien sentie par tous les acteurs d’un projet, le travail est toujours plus stimulant. Je crois que lorsque chaque acteur comprend qu’il a sa place, qu’il aura l’occasion de participer et de faire ses preuves, n’importe quelle tâche d’un projet devient plus agréable. Chaque personne possède ses couleurs et ses idées, le travail collectif permet de les rapprocher, au bénéfice du résultat final. Derrière les grandes collaborations résident les idées qui ont permis aux projets de trouver leurs unicités et d’être propulsés vers l’avant.

Q. Quelle est, selon vous, la bonne manière d’approcher le travail avec les architectes de la relève ?

JF. Lorsque j’approche un nouveau projet, j’essaie toujours de créer un univers de travail positif où la création est favorisée, ainsi que le respect entre les différents niveaux d’expérience. En tant que gestionnaire de projet, je dois faire preuve de confiance. Les jeunes architectes sont talentueux et ont beaucoup à offrir. De plus, s’ils sont impliqués dans un projet où ils se sentent investis et respectés, ils auront la volonté de donner leur meilleur d’eux-mêmes.

Q. Quel projet, autant local qu’international, auriez-vous aimé réaliser ?

JF. Il ne s’agit pas d’un projet en particulier, mais plutôt le travail d’un architecte en particulier. L’architecte Tadao Andō me fascine avec son style toujours simple et élégant. J’aimerais connaitre son raisonnement, mieux comprendre ses choix, savoir comment il approche ses projets et les problématiques, mais surtout comment il réussit à convaincre les clients d’oser le suivre.

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